La restauration de la porcelaine
Pour les peintres sur porcelaine, c’est un vrai désespoir de voir une de ses œuvres cassées, compte tenu des heures de patience et de création qu’il lui a fallu pour la réaliser : Une bonne restauration, invisible à l’œil de l’expert, pourra faire revivre l’objet qu’il avait peint avec soin, patience et amour.
Depuis toujours, les artisans ont inventé des solutions pour restaurer les plats, les amphores, les tasses à thé, ceci avec beaucoup d’ingéniosité en utilisant des colles naturelles et des agrafes métalliques.
Toute porcelaine ancienne, moderne ou objet à valeur sentimentale peuvent être réparés grâce aux nouvelles méthodes qui utilisent très largement les colles synthétiques et les résines. Ces produits sont en perpétuelle évolution et, de nos jours, leur résistance à la chaleur, la lumière et aux chocs n’a plus rien de comparable avec les colles d’autrefois.
La restauration s’effectue toujours en plusieurs phases lorsqu’un objet est cassé en nombreux morceaux.
Une première reconstitution est indispensable ; celle-ci est faite en numérotant chaque pièce.
Les morceaux manquant sont recréés et réinsérés dans l’ensemble. Ensuite, un premier travail de collage sera effectué en évitant tout ressaut qui compromettrait la beauté de l’ensemble. Un travail de bouchage et de ponçage suivra cette opération.
Lorsque l’objet aura repris forme, il faudra au restaurateur beaucoup de patience pour réaliser la finition des objets.
Ce travail sous-entend de bonnes connaissances dans le maniement des couleurs et la reconstitution des motifs et des décors.
Aucune cuisson n’intervient dans le processus actuel de restauration. Certaines méthodes utilise plus volontiers la peinture à l‘huile, d’autres des couleurs synthétiques. L’avantage de ces dernières et leur inaltérabilité à la lumière. En fin d’exécution, la pièce est vernie et retrouve son éclat d’origine.
Catherine Bourlet, Genève
La Revue de la Porcelaine No 35 | septembre 2001